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Elements sur la SF - Elements sur la SF

1- Marika Moisseeff, 1ère partie de « La procréation dans les mythes contemporains »  2- Vocabulaire SF lié à philosophie, psychologie, sciences dures, etc. 
3- Marika Moisseeff, «La procréation dans les mythes contemporains» 2ème partie  4- Qu'est-ce que la Science Fiction ? 
5- Marika Moisseeff, «La procréation dans les mythes contemporains» 3ème partie  6- Propos sur le vivant, l’humain et la conquête spatiale. 
7- Qu'est-ce que l'exaptation 

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 Marika Moisseeff, 1ère partie de « La procréation dans les mythes contemporains » Posté Le 21/03/2009 

Eléments de science-fiction

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Marika Moisseeff : « La procréation dans les mythes contemporains »

1ère partie

 

Article publié en 2005 dans la Revue "Anthropologie et Sociétés"

Numéro thématique 'Le mythe aujourd'hui', vol. 29, n° 2 : 69-94


(avec l'autorisation de l'auteure)       

               

                   

                                 Résumé

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(à suivre)

 

Droits d’auteur et © : Marika Moisseeff, Laboratoire d’anthropologie sociale, Paris, France


Marika Moisseeff est ethnologue et psychiatre, chercheur CNRS rattaché au Laboratoire d'anthropologie sociale.

 

 

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 Vocabulaire SF lié à philosophie, psychologie, sciences dures, etc. Posté Le 30/10/2009 

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Vocabulaire SF lié à philosophie, psychologie, sciences dures, etc.

 

(les définitions ci-après sont généralement empruntées à Wikipédia, dictionnaire en ligne sur Internet).



 

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ADN

L’acide désoxyribonucléique ou ADN est une molécule retrouvée dans toutes les cellules vivantes, qui renferme l'ensemble des informations nécessaires au développement et au fonctionnement d'un organisme.

L'ADN est aussi le support de l’hérédité car il est transmis lors de la reproduction de manière intégrale ou non.

Il porte donc l'information génétique, il constitue le génome des êtres vivants.

ADN, réplicateur et sélection naturelle.

Dawkins, Pour en finir avec Dieu, p. 245 à 253 éd. Perrin, tempus.


Extraits :
« Dans sa forme la plus générale, la sélection naturelle doit choisir entre plusieurs réplicateurs.
Un réplicateur est une information codée qui fait des copies en principe identiques d’elle-même, en même temps parfois que des copies inexactes ou mutations.

C’est là-dessus que porte la sélection darwinienne.
Les variétés du réplicateur qui se prêtent à la copie se multiplient aux dépens d’autres réplicateurs qui se copient mal.
C’est très schématiquement le principe de la sélection naturelle.

L’archétype des réplicateurs est le gène, un brin d’ADN qui se duplique sur un nombre illimité de générations…

Dans le monde des gènes, les erreurs occasionnelles de réplication (mutations) assurent dans le pool génique la présence d’autres variantes de tout gène donné – allèles – que l’on peut donc considérer en compétition les unes avec les autres.
En compétition pour quoi ? Pour l’emplacement chromosomique particulier ou, « locus », appartenant à cet ensemble d’allèles.

Et comment se passe cette compétition ? Pas par une lutte directe entre molécules mais par procuration.
Les intermédiaires sont leurs « traits phénotypiques » – comme la longueur des pattes ou la couleur du poil : des manifestations des gènes qui s’expriment dans l’anatomie, la physiologie, la biochimie ou le comportement.

Le destin d’un gène est normalement lié aux corps dans lesquels il réside successivement.
Dans la mesure où il les influence, il influence aussi ses propres chances de survie dans le pool génique.

Au fil des générations, la fréquence des gènes augmente ou diminue dans le pool génique sous l’effet de leurs intermédiaires phénotypiques… »

« …Par souci didactique, j’ai fait comme si les gène étaient des unités séparées, agissant indépendamment.
Mais, bien sûr, ils n’agissent pas indépendamment les uns des autres, ce qui se voit de deux façons.

D’une part, les gènes sont disposés en ligne sur les chromosomes, et donc ils ont tendance à voyager au fil des générations en compagnie des autres gènes particuliers qui occupent les locus chromosomiques voisins…
L’autre point sur lequel les gènes ne sont pas indépendants…
Il s’agit de l’embryologie qui – et ce point est souvent mal compris – n’a rien à voir avec la génétique.

Le corps ne s’assemble pas comme un puzzle, comme une mosaïque de pièces phénotypiques dont chacune est définie par un gène différent…

Les gènes « collaborent » avec des centaines d’autres pour programmer les processus de développement aboutissant au corps… »

amortalité

« De nombreux animaux ou végétaux inférieurs sont en principe « amortels ». Nous disons amortels pour bien différencier l’aptitude biologique à vivre indéfiniment, mais que l’accident mortel peut toujours atteindre, de la notion religieuse d’immortalité, qui est indestructibilité… » Edgar Morin « L’homme et la mort » p. 330 éd. Du Seuil.

Anamnèse

– en médecine : antécédents médicaux et historique de la maladie ou du problème.
– en psychologie : histoire de la personne concernée.

apoptose

On nomme apoptose (ou mort cellulaire programmée, ou suicide cellulaire) le processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. (voir télomère).

atman

C’est un concept de la philosophie indienne qui peut correspondre à l’âme.
Il a le sens de pure conscience ou de pur "je suis" et désigne traditionnellement le vrai Soi, par opposition à l'ego (Ahamkara). Cependant dans l'hindouisme, il peut avoir aussi d'autres significations.
Pour Edgar Morin,
« l’atman, c’est pour ainsi dire l’âme biologique, l’esprit vital, créateur et organisateur en chaque être, antérieur donc à la conscience, au « Moi »…
…« Ainsi nous pouvons poser Atman = Soi = Âme = Noûs = Brahman = Cosmos » opus cité, p. 247.

Bioéthique

La bioéthique est une partie de l'éthique.
En tant que telle, elle est une recherche de normes morales applicables aux sciences du vivant, y compris la médecine.

Le terme « éthique » provient du grec êthos qui, comme le latin mores, renvoie au comportement, aux mœurs.

Il s'agit donc, au sens strict, d'une réflexion critique sur les comportements et les attitudes qu'on adopte dans le domaine des sciences de la vie et de la santé.

De plus, la bioéthique a vocation à être pluridisciplinaire, puisque sa portée s'étend aussi bien à la médecine et à la biologie qu’à la philosophie, au droit, à la théologie, etc.

La science en elle-même n'a pas pour tâche de définir les valeurs humaines.
Elle doit donc être confrontée aux autres sciences, notamment aux sciences humaines, et l'homme doit aborder la question du sens et des conséquences des progrès scientifiques.

La bioéthique est la recherche des réponses à ces questions.

En cherchant à définir les frontières du possible et du légitime, elle demeure dans la tradition des réflexions éthiques de notre passé.

La bioéthique est née en 1945, lors du procès de Nuremberg chargé de juger les expérimentations médicales perpétrées par les nazis (« le procès des docteurs »).

Puis le cancérologue américain Van Rensselaer Potter, dans l'un de ses article nommé "Bioethics, science of survival", va appeler a revoir les lois déjà en place du fait des évolutions des technologies et de la science du corps humain.

brahman

Dans l’Hindouisme, il est décrit comme la réalité infinie, omniprésente, omnipotente, incorporelle, transcendante et immanente qui est la base divine de toute l'existence.
Il est en toute chose mais transcende toute chose, il est la source divine de toute Vie. C'est l'Absolu divin : tous les dieux de la religion hindoue ne sont que ses facettes, des incarnations du Brahman.

cellules biologiques

Il y a chez les êtres vivants deux catégories de cellules, les cellules germinales (qui composent le germen) et les cellules somatiques.
Le germen est la lignée des éléments reproducteurs d’un être vivant. Il est constitué par les gamètes, spermatozoïdes et ovocytes (…) chez les animaux, oosphères et pollens chez les végétaux.
Les cellules germinales d’une lignée se transmettent sans fin d’une génération à la suivante. On considère qu’elles sont immortelles
Les cellules somatiques, ou soma, représentent la plus grande part des cellules constituant un individu. Elles ont une durée de vie limitée.
Continuité du plasma germinatif
Friedrich Leopold August Weismann (1834-1914) biologiste et médecin allemand, est l'auteur de la théorie sur la continuité du plasma germinatif (théorie qui implique que les caractères acquis par un individu ne peuvent se transmettre héréditairement).

Colonisation

Ce terme n'a rien à voir (dans "Out of my body") avec la colonisation telle qu'elle s'est passée sur la Terre mais, au contraire, avec un souci de protection de la nature sous toutes ses formes. Il ne s'agit pas d'exploitation.

Cosmologie

– astronomie : étude de la structure et de l’évolution de l’univers considéré comme un tout.
– religion : étude métaphysique de l’univers.

Par nature, les cosmologies scientifiques se confrontent à la méthode scientifique, et sont échafaudées de façon à être des théories satisfaisantes les plus compatibles avec les observations à une époque donnée.

La qualité des observations allant en s'améliorant, les théories sont régulièrement affinées, de façon à tenir compte de celles-ci, au gré des progrès scientifiques et technologiques.

Dans certains cas, elles peuvent être abandonnées au profit d'autres théories si les observations s'avèrent impossibles à réconcilier avec elles.

Les grands changements de paradigme restent relativement rares dans l'histoire de la cosmologie (abandon du géocentrisme au profit de l'héliocentrisme, découverte des échelles de distance interstellaires, de la structure de la Voie lactée, et de l'expansion de l'univers).

Les modifications moins drastiques d'une théorie donnée sont plus fréquentes (ajouts de l'inflation cosmique, de la matière noire et de l'énergie noire au modèle standard de la cosmologie, par exemple).

Les cosmologies religieuses, quant à elles, sont le fruit des textes fondamentaux d'une religion donnée.

Cosmogonie

– astronomie : théorie de la formation des corps célestes.
– religion : théorie mythique philosophique ou scientifique de la formation de l’univers.

Cyborg

La cybernétique étant l'étude exclusive des échanges, un organisme pourrait être qualifié de cybernétique dès lors qu'il effectue un échange efficace pour une tâche donnée, mais le terme cyborg sous-entend en plus qu'il ne s'agit pas (uniquement) d'un organisme naturel.

Le terme « cyborg » a été popularisé par Manfred E. Clynes et Nathan S.Kline en 1960 lorsqu'ils se référaient au concept d'un humain « amélioré » qui pourrait survivre dans des environnements extraterrestres.

Ce concept est le résultat d'une réflexion sur la nécessité d'une relation intime entre l'humain et la machine, à l'heure des débuts de l'exploration spatiale.

Le mot "cyborg" est devenu une expression courante et a été mal appliquée, à l'inquiétude de Clynes, dans des films comme Terminator.

La Cyborgologie est maintenant un domaine enseigné dans de nombreuses universités.
En 1964, l'université de Melbourne a attribué à Clynes le diplôme de « D.Sc » (Docteur en Science) ; diplôme supérieur au PH.D et rarement donné par des universités britanniques.

Dessein intelligent : voir ci-dessous "Intelligent Design".

Dualisme

– en philosophie, le dualisme se réfère à une vision de la relation matière esprit fondée sur l’affirmation que les phénomènes mentaux possèdent des caractéristiques qui sortent du champ de la physique.

Ces idées apparaissent pour la première fois dans la philosophie occidentale avec les écrits de Platon et Aristote, qui affirment, pour différentes raisons, que l’ "intelligence" de l’homme (une faculté de l’esprit ou de l’âme) ne peut pas être assimilée ni expliquée par son corps matériel.

Cependant, le premier emploi du terme dans cette acception ne date que de la première moitié du XVIIIe siècle et apparaît sous la plume de Christian Wolff (1670-1754).

La version la plus connue du dualisme a été formalisée par René Descartes (1641), qui a soutenu que l’esprit était une substance immatérielle.

Descartes fut le premier à assimiler clairement l’esprit à la conscience, et à le distinguer du cerveau, qui est selon lui le support de l’intelligence.

Ainsi, il a été le premier à formuler le problème corps/esprit de la façon dont il est présenté aujourd’hui.

De nos jours, le dualisme est opposé à des formes variées de monismes, parmi lesquelles le physicalisme et le phénoménisme.

Le dualisme de substance s’oppose à toutes les formes de matérialisme, tandis que le dualisme de propriétés peut être considéré comme une forme de matérialisme émergentiste, et serait alors opposé à un matérialisme non-émergentiste.

Cet article présente les diverses formes de dualisme, ainsi que les arguments qui ont été soulevés en faveur et contre cette thèse.

Le dualisme selon Dawkins

(tiré de « Pour en finir avec Dieu » éd. Perrin, tempus, p. 230 et suiv.)

– extrait 1
« Pour le dualiste, il y a une distinction fondamentale entre la matière et l’esprit.
Pour le moniste, au contraire, l’esprit est une manifestation de la matière – une substance du cerveau ou peut-être un ordinateur – et il ne peut exister séparément de la matière.
Le dualiste croit que l’esprit est une sorte d’esprit désincarné qui habite dans le corps, et donc qui pourrait logiquement le quitter et exister ailleurs…
Le roman de F. Anstey, Vice versa (1882), est logique pour un dualiste mais devrait être totalement incompréhensible pour un moniste pur et dur comme moi…
Comme la plupart des scientifiques, je ne suis pas dualiste, mais je suis quand même capable d’aimer Vice versa et Au pays du fou rire.
Paul Bloom dirait que c’est parce que, bien que moniste intellectuel par formation, je suis un animal humain, et donc j’ai évolué en dualiste instinctif.
L’idée qu’il existe, perché quelque part derrière mes yeux, un moi capable, du moins dans la fiction, de migrer dan la tête de quelqu’un d’autre est profondément ancrée en moi comme dans tous les autres êtres humains, quelles que soient nos prétentions intellectuelles au monisme… »

– extrait 2 : Le dualisme et l'âme
« Notre dualisme inné nous prédispose à croire à une « âme » qui réside dans le corps au lieu d’en faire intégralement partie.
On peut facilement imaginer qu’un esprit ainsi désincarné s’en aille ailleurs quand le corps meurt.»

Enhancement

Terme anglais qui signifie accroissement, augmentation.
Dans "Out of my body", Gaïa s’est exercée au rétablissement des fonctions motrices du corps humain par robots interposés pour aboutir à l’extraction du cerveau, quitte à réintégrer le corps ultérieurement.

Hard science fiction

« La hard science-fiction (dite aussi hard science, hard SF, SF dure) est un genre de science fiction dans lequel les technologies décrites, les formes sociétales présentes dans l'histoire et les découvertes ou évolutions ne sont pas en contradiction avec l'état des connaissances scientifiques au moment où l'auteur écrit l'œuvre.

L'adjectif hard (dur en anglais) fait références au terme « sciences dures » (qui s'opposeraient aux sciences humaines et sociales, qui seraient plus molles).

En effet, le souci de plausibilité scientifique a d'abord reposé sur la spéculation scientifique et technologique dans les domaines tels que la physique, les mathématiques ou la chimie, en réaction à une forme de science-fiction plus populaire où la rigueur scientifique était souvent négligée (l'exemple le plus courant de telles aberrations technologico-scientifiques étant le fameux sabre laser).

Par la suite, certains auteurs se sont inspirés de la biologie et de l’exobiologie (e.g. l'Echelle de Darwin de Greg Bear).

La hard SF est caractérisée par son exigence forte de cohérence interne ainsi que, souvent, par un intérêt pour les détails scientifiques et techniques.

L'intérêt des romans de hard SF réside souvent dans l'utilisation surprenante des techniques présentées.

Homéorhésie, homéorhétique

On emploie homéorhésie pour indiquer la stabilisation, non pas d'une constante, mais d'une voie de changement particulière au cours du temps.
Si un événement vient modifier le système homéorhétique, les mécanismes de contrôle ne le remettent pas au point où la modification est apparue; mais à celui qu'il aurait atteint peu après.

Dans l’hypothèse Gaïa, Les partisans politiques de cette théorie se nomment parfois les gaïens et cherchent à maintenir l'homéostasie de la Terre, lorsqu'ils constatent que celle-ci penche d'un côté de la balance, par exemple pour empêcher les modifications climatiques anthropiques, les extinctions, la destruction des forêts anciennes.

Au final, ils cherchent à coopérer pour « manipuler consciemment le système pour restaurer son équilibre ».
Une telle activité « définit » l'homéostasie.

Toutefois, pour être efficace, cette activité repose sur la recherche et la compréhension des équilibres homéorhétiques, ne serait-ce que pour trouver les leviers pour intervenir dans un système qui évolue dans une direction défavorable.

Idéologie


Une idéologie (étymologiquement : le discours des idées) est un ensemble plus ou moins organisé d'idées, d'opinions, de convictions, qui constituent une doctrine, qui influence le comportement personnel ou collectif.

Selon la définition marxiste de l'idéologie, l'idéologie est la représentation de la « réalité », propre à une classe sociale.

Le terme véhicule une connotation péjorative et désigne souvent un ensemble de spéculations, d'idées vagues, qui prône un idéal irréalisable.

Bien que le terme soit le plus souvent utilisé dans le champ politique, il existe différents types d'idéologies : sociales, économiques, politiques, éthiques, religieuses, épistémologiques etc.

Immortalité (voir le concept d’amortalité)

On nomme immortalité le fait d’échapper à la mort et d’exister pour une période de temps indéfinie, voire éternelle.

Intelligent design

Le dessein intelligent (Intelligent Design) est la croyance selon laquelle « certaines observations de l'univers et du monde du vivant sont mieux expliquées par une cause intelligente que par des processus aléatoires tels que la sélection naturelle».

Cette thèse a été développée par le Discovery Institute, un cercle de réflexion conservateur chrétien américain.

Le dessein intelligent est présenté comme une théorie scientifique par ses promoteurs, mais dans le monde scientifique, il est considéré comme relevant de la pseudo-science, tant par des arguments aussi bien internes à la biologie (les promoteurs du dessein intelligent apparaissant aux biologistes comme ne tenant pas compte de nombreuses observations) qu'épistémologiques (en particulier le critère de réfutabilité de Karl Popper).

La plupart des commentateurs et des scientifiques y voient une résurgence du créationnisme, dissimulée sous une apparence de scientificité.

Mèmes

Unités d’héritage culturel (les mèmes sont pour le culturel ce que les gènes sont pour le biologique).

métabolisme

Le métabolisme est l'ensemble des transformations moléculaires et énergétiques qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l'organisme vivant. C'est un processus ordonné, qui fait intervenir des processus de dégradation (catabolisme) et de synthèse organique (anabolisme).
Couramment, le métabolisme est l'ensemble des dépenses énergétiques d'une personne.
On peut y distinguer le métabolisme de base et le métabolisme en activité.
L'anabolisme est le métabolisme qui permet à la cellule de synthétiser les substances indispensables à sa vie et à sa fonction. Cette synthèse s'effectue à partir des matériaux que la cellule a absorbés du milieu extérieur et de l'énergie dégagée par le catabolisme ou provenant de l'extérieur (cas de la photosynthèse).

Métaphysique

La métaphysique est une branche de la philosophie qui étudie les principes de la réalité au-delà de toute science particulière.
Elle a aussi pour objet d'expliquer la nature ultime de l'être, du monde, de l'univers et de notre interaction avec cet univers.

L'ontologie est une branche importante de la métaphysique ; elle étudie les types de choses qu'il y a dans le monde et quelles relations ces choses entretiennent les unes avec les autres.

Le métaphysicien essaie également de clarifier les notions par lesquelles les gens comprennent le monde ; l'existence, l'objet, la propriété (d'une chose), l'existence de Dieu, l'espace, le temps, la causalité, la possibilité.

Mythe

D'après l'Académie française, le mythe est un récit fabuleux, contenant généralement une morale.

Un mythe implique souvent plusieurs personnages merveilleux, tels que des dieux, des animaux chimériques ou savants, des hommes bêtes, des anges, ou des démons, et l'existence d'autres mondes.

Il serait exagéré de prendre un mythe au pied de la lettre, et de croire que les peuples les tiennent pour une description parfaitement exacte (y compris les aspects surnaturels) du déroulement des événements.

Il serait sans doute tout aussi tendancieux de les analyser comme de simples récits poétiques, dépourvus de base réelle, des formes archaïques de réflexions philosophiques et proto-scientifiques, réalisées par une analogie poétique plus que sur la logique, et exprimées sous une forme symbolique, voire une sorte de roman.

Ces histoires ne sont pas arbitraires :
– les différentes sociétés, même très différentes et sans contacts culturels, présentent des mythes qui utilisent les mêmes archétypes ;
– les mythes traitent toujours les questions qui se posent dans les sociétés qui les véhiculent.
Ils ont un lien direct avec la structure religieuse et sociale du peuple.

Sens particulier : Les philosophes de l'époque post-mythique, tels que Protagoras, Empédocle et Platon utilisent le mythe comme une mise en scène allégorique afin de faire percevoir leurs propos d'une manière concrète.

Par exemple, Platon crée des mythes originaux (par exemple le mythe de la caverne), ou réadapte des mythes antérieurs.

À sa suite, d'autres philosophes ou certains auteurs de discours argumentatifs ont eux aussi, eu recours au mythe, dans un même emploi.

NOMA et la question de Dieu

Dans Et Dieu dit : "que Darwin soit" (Seuil, mai 2000), Stephen Jay Gould affirme que « soit la moitié de [ses] collègues sont complètement stupides, soit la science du darwinisme est entièrement compatible avec les croyances religieuses conventionnelles, ainsi qu’avec l’athéisme ».

C’est dans ce même livre que Gould a développé la notion de Non-Overlapping Magisteria (NOMA) ou « non-recouvrement des magistères », qui prône le respect mutuel, sans empiètement quant à la pulsion humaine à comprendre le caractère factuel de la Nature (le magistère de la Science) et le besoin de trouver du sens à sa propre existence et une base morale pour toute action (le magistère de la Religion).

Pour Dawkins, opposé au NOMA, « la question de Dieu n'est pas en principe et pour toujours hors de portée de la science. » voir : « Pour en finir avec Dieu » Ed Perrin, p.  97.

Noûs (ou Noos)

Dans l'antiquité grecque, le Noûs, Nous, ou encore Noos, est l'esprit, la partie la plus haute, la plus divine de l'âme. Pour Platon, Noûs signifie le plus souvent l'intelligence.

Réplicateur, (voir ADN).

Système (en philosophie)

On appelle système un ensemble d’idées reliées entre elles pour former un tout cohérent.
« C’est pourquoi la philosophie, en même temps qu’elle les détruit dans leur forme naïve, ressuscite les immortalités dans leurs vérités humaines profondes, tirant le suc des anciens mythes pour nourrir ses propres mythes qu’elle appelle            « Systèmes ». Edgar Morin « L’homme et la mort » p. 208 éd. Du Seuil.

télomère

Un télomère est une région d'ADN (hautement répétitive, donc non codante) située à l'extrémité d'un chromosome.
À chaque fois qu'un chromosome en bâtonnet d'un eucaryote est dupliqué, lors de la réplication, qui précède la mitose (division cellulaire), le complexe enzymatique de l'ADN polymérase s'avère incapable de copier les derniers nucléotides : l'absence de télomère signifierait la perte rapide d'informations génétiques nécessaires au fonctionnement cellulaire.
Les télomères raccourcissent avec l’âge, l’inflammation et le stress. Des études ont montré que des télomères courts sont associés à un risque plus élevé de maladies liées à l’âge.

thermodynamique

Le premier principe de la thermodynamique affirme que l'énergie est toujours conservée. Autrement dit, l’énergie totale d’un système isolé reste constante. Les événements qui s’y produisent ne se traduisent que par des transformations de certaines formes d’énergie en d’autres formes d’énergie. L’énergie ne peut donc pas être produite ex nihilo ; elle est en quantité invariable dans la nature. Elle ne peut que se transmettre d’un système à un autre. On ne crée pas l’énergie, on la transforme.
Le deuxième principe de la thermodynamique concerne la notion d'irréversibilité d'une transformation et introduit la notion d'entropie. Il affirme que l'entropie d'un système isolé augmente, ou reste constante. Il est associé à l'impossibilité du passage du désordre à l'ordre sans intervention extérieure.

 

Transhumanité, posthumanité

Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel prônant l'usage des sciences et des technologies afin de développer les capacités physiques et mentales des êtres humains.

Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables.

Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d'autres technologies émergentes.

Les dangers comme les avantages que présentent de telles évolutions préoccupent aussi le mouvement transhumaniste.

Le terme « transhumanisme » est symbolisé par « H+ » ou « h+ » et est souvent employé comme synonyme                  d'« amélioration humaine ».
Bien que le premier usage connu du mot « transhumanisme » remonte à 1957, son sens actuel trouve son origine dans les années 1980, lorsque certains prospectivistes américains ont commencé à structurer ce qui est devenu le mouvement transhumaniste.

Les penseurs transhumanistes prédisent que les être humains pourraient être capables de se transformer en êtres dotés de capacités telles qu'ils mériteraient l'étiquette de  « posthumains ».

Ainsi, le transhumanisme est parfois considéré comme un posthumanisme ou encore comme une forme d'activisme caractérisé par une grande volonté de changement et influencé par les idéaux posthumanistes.

Les visions transhumanistes d'une humanité transformée ont suscité de nombreuses réactions tant positives que négatives émanant d'horizons de pensée très divers.

Francis Fukuyama a ainsi déclaré, à propos du transhumanisme, qu'il s'agit de l'idée la plus dangereuse du monde, ce à quoi un de ses promoteurs, Ronald Bailey, répond que c'est, au contraire, le « mouvement qui incarne les aspirations les plus audacieuses, courageuses, imaginatives et idéalistes de l'humanité ».

vivant et non vivant

La différence fondamentale entre le vivant et le non vivant n'est pas dans la matière - l'un et l'autre sont des éléments matériels -, elle est dans le type d'organisation, dans la complexité de l'organisation du vivant.

Zeitgeist

Le Zeitgeist est un terme allemand signifiant « l'esprit du temps ». Il a été théorisé par Heidegger. Il dénote le climat intellectuel ou culturel d'une époque et reflète une conception du monde prévalente à une période particulière de l'évolution socio-culturelle. (WKP)

Exemple : il fut un temps où l'on se posait la question suivante : "les Indiens ont-ils une âme ?"

Zone habitable (ou Goldilocks)


Quand on parle de la distance idéale d’une planète par rapport à son étoile (ou son soleil), il s’agit d’une zone d’évolution qui permet à l’eau d’exister à l’état liquide.
Si la planète est trop éloignée, l’eau (s’il y en a) sera sous forme de glace.
Si la planète est trop proche, l’eau sera sous forme de vapeur (définition simplifiée).

Les Anglo-Saxons utilisent parfois le terme de « Goldilocks zone » pour qualifier cette zone habitable.

Le site http://science.nasa.gov/headlines/y2003/02oct_goldilocks.htm en donne l’origine, le conte pour enfants « Goldiloks et les 3 ours » :
"This porridge is too hot," Goldilocks exclaimed.
So she tasted the porridge from the second bowl.
"This porridge is too cold."
So she tasted the last bowl of porridge.

 

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(pages évolutives).

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 Marika Moisseeff, «La procréation dans les mythes contemporains» 2ème partie Posté Le 01/04/2009 

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Eléments de science-fiction

Marika Moisseeff

  «La procréation dans les mythes contemporains»

2ème partie

 




(avec l'autorisation de l'auteure)

Article publié en 2005 dans la Revue "Anthropologie et Sociétés"numéro thématique 'Le mythe aujourd'hui',               vol. 29, n° 2 : 69-94

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(à suivre)

 

Droits d’auteur et © : Marika Moisseeff, Laboratoire d’anthropologie sociale, Paris, France


Marika Moisseeff est ethnologue et psychiatre, chercheur CNRS rattaché au Laboratoire d'anthropologie sociale

 

 

 

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 Qu'est-ce que la Science Fiction ? Posté Le 14/04/2009 

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Qu’est-ce que la Science Fiction

par Natacha Vas-Deyres


Selon Natacha Vas-Deyres (1) , « La science-fiction n’est pas un genre littéraire au sens strict du terme puisqu’on ne peut la définir par des critères formels. Elle relève d’ailleurs de divers genres littéraires (nouvelle, roman, essai…) ou extra-littéraires (cinéma, émission radiodiffusée, séries télévisées...). Sa définition semble donc plutôt passer par celle d’une thématique, ou d’une problématique comme la définition anthropologique de ce que l’homme deviendra dans un futur proche ou lointain, transformé, cloné, amélioré… »(2) )

Selon Wikipédia, « La science-fiction, (abrégé en SF), est un genre narratif (principalement littéraire et cinématographique) structuré par des hypothèses sur ce que pourrait être le futur et/ou les univers inconnus (planètes éloignées, mondes <strong>#logo_wikipedia-w.jpg</strong>parallèles, etc.), en partant des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques, ethnologiques, etc.).

Il se distingue du fantastique, genre qui inclut une dimension inexplicable, et de la fantasy, qui parle de mondes magiques. »

Relation entre Mythe et Science Fiction

Pour Natacha Vas-Deyres, « Au-delà de l’infinie diversité de ses thèmes touchant aux mythes (l’apocalypse ou la fin des temps, les créatures venus d’ailleurs ou l’exobiologie, les voyages extraordinaires dans l’espace, les créations artificielles de l’homme se substituant à Dieu, robots, cyborgs, mutants, ou encore le mythe de la ville tentaculaire…) la science-fiction reflète les peurs, les espoirs et les questionnements fondamentaux de l’humanité, mais en les transposant dans des mondes non situés spatialement ou temporellement. »(3)

« La science-fiction… se présente donc comme une mythologie moderne, dans et pour une société qui demande des explications sur l’origine de son avenir. Elle devient semblable à la mythologie qu’elle utilise, pour construire la vision d’un monde, les mêmes techniques que celle utilisées par le mythe. »(4)

D’autre part, « La science-fiction s’est nourrie des mythes, des traditions et de l’imaginaire de la littérature de tous les temps. Les mythologies de l’Antiquité ne relèvent certes pas de la science-fiction, mais elles lui ont fourni certains de ses principaux thèmes : c’est en ce sens uniquement qu’elles peuvent être considérées comme des précurseurs. »(5)

« Le thème de l’immortalité, par exemple, cher à la science-fiction, est déjà évoqué dans le mythe babylonien appelé l’Épopée de Gilgamesh (6), qui traite aussi de la recherche de la connaissance absolue. Pour Pierre Versins, grand spécialiste de l’utopie et de la science-fiction, auteur en 1972 d’une magistrale Encyclopédie de l’utopie, des voyages extraordinaires et de la science-fiction et d’autres critiques, le mythe de Gilgamesh reprend trois prototypes presque parfaits de la science-fiction moderne qui n’ont que peu de résonances fantastiques : la traversée d’un pays extraordinaire, l’arrivée en utopie et la quête de l’immortalité. »(7)

« Out of my body » et l’utopie

Le sujet principal de « Out of my body » est le refus du vieillissement de l’individu et de sa mort. L’équipage du « Spirit-of-Columbus » part pour un voyage qui doit durer mille ans.

On est bien sûr en pleine utopie puisqu’il s’agit d’un périple dans l’espace profond (hors du système solaire) et que seuls les « cerveaux » voyageront. Ils seront placés dans des « noobulles » et maintenus en vie au moyen de cellules souches.

« Out of my body » montre ce que pourrait être « l’existence » des êtres humains « après leur mort », du moins une fois qu’ils seront défaits de leur corps. On assiste à la création de « l’âme laïque », vie « après la mort », la perte du corps étant assimilée à la mort, toute relation avec une religion étant ici exclue.

Selon Wikipédia (extraits) : « L'âme, selon certains courants religieux et philosophiques, est le principe vital, immanent ou transcendant, de toute entité douée de vie, pour autant que ce principe puisse être distingué de la vie même.

« La notion d’âme joue un grand rôle dans la croyance religieuse. Avec ce concept vitaliste, la mort devient moins mystérieuse : lorsqu’une personne meurt, son âme la quitte, raison pour laquelle son corps devient inerte ; cette âme pourrait alors revenir sous forme de fantôme, ou aller vers un au-delà (un paradis ou un enfer). Concentrant la fonction vitale essentielle, l’âme est alors porteuse d'un espoir de vie éternelle et rien ne s'oppose même à sa réincarnation.

« Le concept d’âme, tacitement associé à celui d’immortalité, reste, selon les modernes, imputé à Platon. Pour l’esprit contemporain, pour qui « l’existence précède l’essence » (voir L'Être et le Néant de Jean-Paul Sartre) l’âme reste un mythe que le matérialisme récuse totalement. » (Wikipédia).

Le 5/4/2009 F. P. Nicol

Notes de bas de page :

 1: Natacha Vas-Deyres : Professeur agrégé de Lettres modernes, chargée de cours à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux3, CERLI.
 2: Voir « Mythe et Science Fiction » de Natacha Vas-Deyres, conférence au Centre Culturel Hâ 32 (Bordeaux) le 4/12/2008.
 3: Ibid.
 4: Ibid.
 5: Ibid.
 6: L’épopée de Gilgamesh : un des plus anciens récits datant de 2650 bc qui raconte la vie de Gilgamesh, roi d’Uruk (Mésopotamie), notamment sa recherche d’immortalité.
 7: Natacha Vas-Deyres, opus cité.

 

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 Marika Moisseeff, «La procréation dans les mythes contemporains» 3ème partie Posté Le 15/04/2009 

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Eléments de science-fiction par Marika Moisseeff

  «La procréation dans les mythes contemporains»

3ème partie

(avec l'autorisation de l'auteure)

Article publié en 2005 dans la Revue "Anthropologie et Sociétés"numéro thématique 'Le mythe aujourd'hui',               vol. 29, n° 2 : 69-94

 

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FIN

 

Droits d’auteur et © : Marika Moisseeff, Laboratoire d’anthropologie sociale, Paris, France


Marika Moisseeff est ethnologue et psychiatre, chercheur CNRS rattaché au Laboratoire d'anthropologie sociale.

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 Propos sur le vivant, l’humain et la conquête spatiale. Posté Le 21/09/2010 

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Texte de F.P. Nicol paru dans Le Monde (sur Internet) le 17/09/2010

Propos sur le vivant, l’humain et la conquête spatiale.

 

Avertissement

Le présent texte ne relève pas de la science-fiction mais de la prospective et de la philosophie.
J’adhère sans restriction à la théorie synthétique de l’évolution qui inclut la théorie de l'hérédité mendélienne, la génétique des populations et la théorie darwinienne.
Dieu est absent de mon propos. Si je personnalise la vie, le vivant ou la nature, c’est pour faciliter mon expression, pas du tout pour les sacraliser ou créer un nouveau démiurge.

Préambule

La vie est un leurre que nous découvrons sur le tard, quand il est trop tard étant donné que nous ne pouvons revenir en arrière pour changer notre comportement.
Car enfin, si nous en avions conscience bien plus tôt, nous serions mobilisés pour lutter contre ces anomalies que sont la vieillesse et la mort, et revendiquer sinon la vie éternelle du moins une existence illimitée.
Il convient en premier lieu de modifier notre point de vue sur la vie et sur la mort et de renoncer à trouver « normal puisque c’est naturel » que nous soyons mortels.
J’affirme que la mort n’est pas nécessaire à la vie, que nous sommes potentiellement immortels et que nous devrions cesser de vieillir et de mourir.

Définition et fonctionnement du vivant

Le vivant est l’ensemble de ce qui vit. C’est également un mécanisme (une machinerie) dont on comprend de mieux en mieux le fonctionnement, surtout depuis Darwin.
L'ADN présent dans chaque cellule de notre corps est une molécule qui renferme les informations nécessaires au développement d'un organisme. C'est encore le support de l'hérédité qui est transmis lors de la reproduction, de manière intégrale ou non. Il porte le code génétique et compose le génome des êtres vivants. (Wikipédia)
Cependant nous ne transmettons pas que des gènes à nos enfants, mais aussi des mèmes qui sont les éléments constitutifs de nos cultures (voir la mémétique).
Le vivant nous accorde à chacun le temps qui (lui) convient pour remplir ces deux fonctions. Puis, il nous occis sans autre forme de procès (voir les télomères).

L’étrange action du vivant sur la Terre

La démarche du vivant consiste semble-t-il à occuper le plus d’espace possible au moyen des réplicateurs (les cellules à ADN) en s’adaptant à l’environnement.
La multiplication des espèces a permis qu’aucune étendue terrestre n’échappe à son emprise. Cette occupation de la Terre a été réalisée par plusieurs espèces végétales et animales depuis longtemps.
Les Homo erectus eux-mêmes (ou les Homo ergaster), nos ancêtres préhumains, ont exploré la plus grande partie de la Terre il y a 1 ou 2 millions d’années, bien que leur cerveau fût d’un volume inférieur au nôtre (les 2/3) et leurs techniques rudimentaires.
Se posent alors les questions suivantes :
─ Pour quelle raison nous les Homo sapiens avons-nous un cerveau si important, si puissant ?
─ Qu’est-ce que le vivant peut attendre de nous depuis que la Terre nous est devenue exiguë ?
─ Pourquoi le vivant court-il le risque de nous voir supprimer toute vie ici-bas, ce dont nous sommes capables ?

Le « projet » du vivant

Si l’on peut admettre que la mort programmée des Homo sapiens ait été justifiée par l’extension de la vie à la Terre entière où l’espace et l’énergie disponibles sont limités, il n’en va plus de même si l’on considère la Galaxie (la nôtre), car l’espace à « féconder » est gigantesque puisqu’il contient en masse 2000 milliards d’équivalents du Soleil autour desquels peuvent graviter des exoplanètes dont certaines seraient appropriées à la vie humaine.
Cela expliquerait que le processus d’accroissement du cerveau ait continué avec les Homo sapiens et produit une machine à penser à l’échelle du Cosmos pour nous permettre de comprendre tout de l’Univers qui nous englobe, notamment l’espace et le temps illimités, cette éternité qui seule devrait nous agréer.
Ainsi l’objectif du vivant (si tant est qu’il ait un but) ne se réduit-il pas à la Terre mais concerne l’Univers tout entier.

La fonction des êtres humains ou ce à quoi nous servons

Chaque être humain, à l’instar des cellules qui le constituent, peut être assimilé à une sorte de macro-cellule à ADN, un élément générateur et transporteur de vie.
Notre rôle d’abord en tant qu’individu, puis lorsque nous sommes regroupés en sociétés (nos cultures et nos civilisations), serait de répandre la vie, non seulement sur la Terre, mais hors du Système Solaire, dans la Galaxie et vraisemblablement au-delà.
(Précisons que le moteur de l’expansion du vivant ne se résume pas à la procréation, mais englobe tout ce qui contribue d’une façon ou d’une autre à son amplification et à sa pérennité).
Car ce que le vivant a mis en nous et qui nous oblige, outre notre instinct de survie, c’est l’amour de nos enfants, le souci de leur avenir y compris celui de leurs descendants.
À quoi s’ajoute, chez la plupart des êtres humains, une admiration sans borne pour la nature, ce qui fait de nous les serviteurs zélés du Moloch que nous adorons bien qu’il nous fasse mourir à petit feu.
Nous voici donc, volens nolens, responsables de tout ce qui vit et de la poursuite de la vie, ce qui serait notre unique raison d’être et donnerait enfin un sens à la vie.

Objections et réfutations

On rétorquera que la vie existe probablement sur différentes planètes et dans des formes diverses. Pourtant rien n’est moins sûr, car les conditions qui ont permis aux Homo sapiens de voir le jour sur la Terre sont telles qu’il est douteux qu’elles se soient reproduites ailleurs.
On dira aussi que nous ne sommes pas, ici-bas, l’unique espèce à posséder la conscience de soi. Il y a en effet les chimpanzés qui sont très proches de nous et qui pourraient prendre la relève si nous étions défaillants. Je crains toutefois que si nous disparaissions, ils ne nous accompagnent ou nous précèdent.

Comment sommes-nous manipulés par le vivant

Après avoir fait de nous des transporteurs d’ADN, le vivant a inventé le couple infernal « insatisfaction-jouissance » qui est le moteur principal de notre activité transmettrice.
Nous devons être insatisfaits tout au long de notre existence (c’est notre état normal) pour passer notre temps à rechercher la jouissance (sous toutes ses formes) qui est de courte durée par définition (sinon le couple ne fonctionne pas).
Nous vivons dans le manque d’abord créé par notre biologie qui suscite le besoin à l’intérieur de notre corps et nous astreint à le servir dès qu’il le demande ; puis l’insatisfaction gagne notre esprit, cela depuis le berceau, aggravée par notre environnement social (les parents, la famille, la société).
Nous avons horreur de l’ennui qui s’assortit d’une étonnante capacité à aider le temps à s’écouler en s’occupant de quelque manière, le plus souvent par l’action ou la réflexion, mais aussi par le rêve ou le sommeil.
Nous sommes des êtres de désir(s) qui n’atteignent jamais ou rarement à l’ataraxie.
Cette quête jamais assouvie est peut-être notre façon de servir le vivant, une sorte de remerciement, notre don à la mère nature.

Comment nous soustraire à la mort

La vie est courte, ridiculement courte, adaptée par le vivant au cas particulier de la Terre qui est un espace limité, clos, où les êtres humains sont soumis à une gravité et à une atmosphère spécifiques, une prison d’où ils ne peuvent s’échapper, car ils sont incapables de survivre dans le vide interstellaire.
Quant à s’enfuir dans des vaisseaux spatiaux vers les étoiles, outre que l’être humain ne tolère pas un interminable enfermement, l’espace est un milieu délétère, radioactif sur le long terme. Or les distances à franchir sont colossales ainsi que le temps requis pour les parcourir.
La contradiction entre le corps humain uniquement ajusté aux exigences de la vie terrestre et la puissance énorme de son cerveau signifie qu’il faut, pour explorer l’espace, dissocier le cerveau du corps, lui donner sa complète autonomie.
Pour se soustraire à la mort, il faut donc abandonner son corps en sauvegardant ce qui fait l’être humain, son cerveau.
Deux solutions sont envisageables, la recopie du cerveau sur un support inaltérable ou son extraction et son maintient en fonction.
C’est à cela que nous devons travailler.

L’aptitude des êtres humains à l’immortalité

L’être humain vit par habitude hors du temps dans une sorte d’extension infinie du présent, sentiment accentué par une difficulté à imaginer un avenir qui s’étende au-delà de son « horizon mental » et par un rétrécissement du passé qui s’estompe d’où émergent parfois quelques traces indélébiles réactivées volontairement ou par le hasard des associations d’idées à moins qu’elles ne soient mises au jour dans les rêves.
Nous vivons le plus souvent comme si nous étions immortels, cela durant une grande partie de notre vie (je parle des gens bien portants qui mangent à leur faim).
Vivre, c’est consommer tout son temps sans y penser, comme si nous disposions de l’éternité.
Car on ne voit pas le temps passer. On peut prendre son temps ou le perdre sans lui accorder d’importance. D’aucuns en arrivent même à « tuer le temps ».
C’est la preuve que le cerveau humain (immatériel) est conçu pour se perpétuer, alors que le corps, lui, est programmé pour mourir à brève échéance.
Nous devons reconnaître cette antinomie qu’il nous appartient de surmonter, ne serait-ce que pour servir le vivant.

La vie sans la mort

Après qu’il aura longtemps vécu « dans son corps », l’être humain aura la possibilité, de renoncer à celui-ci tout en sauvegardant son cerveau pour ne pas mourir.
Les « cerveaux » qui ne participeront pas directement à la « conquête spatiale » demeureront sur Terre (ou sur toute autre exoplanète habitée).
Ils resteront au sol dans des structures adaptées, ou bien ils seront placés en orbite (géo) stationnaire et, dans les deux cas, continueront de participer à la vie de la cité par l’intermédiaire des robots.
La mort sera sinon totalement abolie du moins réduite aux accidents.

Fin

Francis Nicol
Pour plus d’informations, voir le site http://fpnicol.free.fr/index.php

Ajout sur le même thème dans "Les Pensées du jour"

Pensée du 01/10/2010

Il y a un élément dont je n’ai pas parlé jusqu’à présent dans la perception (ou l’appréhension) de sa propre mort par l’être humain, il s’agit de l’inconscience.

Extrait de Wikipédia :
« Freud établit en 1900 sa première topique, composée de trois systèmes : l'inconscient, duquel émanent les désirs/fantasmes, et qui contient aussi des idées et des désirs refoulés (empêchées de "remonter" vers la conscience par la force du refoulement) ; le conscient, qui ne peut pas apercevoir ces idées tant qu'elles demeurent dans l'inconscient ; enfin le préconscient, qui contient les pensées latentes, c'est-à-dire celles qui sont susceptibles de devenir conscientes, celles qui ont pu franchir la censure (ou refoulement) pour accéder à cette "zone" accessible à l'attention de la conscience. »

Le vieillissement et la mort, puis la mort seule, demeurent longtemps dans le préconscient, suffisamment longtemps pour qu’ils n’entravent pas les fonctions transmettrices de l’être humain.

En cela je puis dire que nous demeurons dans l’immortalité (en tout cas dans la non-mortalité) durant une grande partie de notre vie.

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Pensées du jour (archives)

 

Pensées du 23/08/2010

Les idées que je rapporte et utilise sur ce blog sont, le plus souvent, glanées dans les textes produits par d’autres, scientifiques, philosophes, psychologues, penseurs et artistes œuvrant dans toutes sortes de domaines.
Si je ne cite pas toujours mes sources, c’est parce que je ne les connais pas. Je suis le produit culturel (imparfait) d’une époque.
Toutefois n’étant pas bridé par « la bien pensance », indépendant de toute hiérarchie, je n’ai intellectuellement pas de limites.
Je suis un homme libre.
Mon projet, c’est le monde à venir.

Pensées du 22/08/2010

Inné ou acquis - 1
Souhaitant parler de la mort programmée des individus, et avant d’aller plus loin, je donne ici des éléments de réflexion.
Extraits provenant de Wikipédia :
« Dans différents domaines, et notamment dans l'étude des comportements animaux ou humains, on oppose traditionnellement caractères innés et caractères acquis selon la distinction suivante :
    - l'inné désignant les traits qui dépendent du patrimoine héréditaire de l'espèce. En éthologie, on parle aussi d'instinct pour désigner des comportements ainsi spécifiés par les gènes.
    - l'acquis désignant les caractères qui résultent des facteurs environnementaux. Les comportements acquis sont ainsi le résultat de l'expérience, de l’apprentissage individuel (par exemple, dans le cas de réflexes conditionnés, etc.).
« Toutefois, cette distinction s'avère simpliste car elle ne prend pas en compte les facteurs non-génétiques qui peuvent déterminer certains caractères biologiques avant même la naissance. C'est par exemple le cas de l'environnement intra-utérin dans le ventre de la mère chez les mammifères…
« D'autre part, inné et acquis ne sont pas forcément exclusifs l'un de l'autre : un trait peut tout à fait avoir une composante génétique et être affecté par l'environnement…
« D'apparence simple, le concept d'inné se révèle en réalité difficile à appréhender. En effet, comme on l'a indiqué plus haut, il est tout à fait possible qu'un trait inné ne s'exprime que bien après la naissance, parfois même seulement sous certaines conditions bien précises… »
Fin des extraits.

Pensées du 21/08/2010

Si je me contredis parfois, notamment sur la mort, c’est que j’ai deux points de vue qui s’opposent continûment.
Bien qu’étant immortel en temps normal, la mort néanmoins me tracasse.
J'espère vivre assez longtemps pour que mon cerveau soit extrait de mon corps et sauvegardé (en bon état).
Cependant les progrès en ce domaine sont très lents et je crains de disparaître avant cette grande révolution qui verra les êtres humains cesser de mourir et atteindre à l’immortalité.

Pensées du 20/08/2010

Je fais partie de ces gens qui ont décidé de regarder la réalité en face. Pas de faux-fuyants, pas de faux-semblants ; interdiction absolue de tricher, de se réfugier dans une immortalité factice (celle de l’âme) ou d’espérer renaître sous une forme quelconque.
Je veux affronter le néant si possible les yeux grands ouverts en rejoignant les milliards d’êtres humains qui m’auront précédé.
Avec le sentiment d’un gâchis, puisque je serai un des derniers à s’abolir dans le vide de l’oubli.

Pensées du 18/08/2010

Ce n'est pas Dieu qui a créé l'homme, c'est Darwin. C'est lui encore qui a permis qu'on le classe parmi les singes.

Pensées du 13/08/2010

Ce que je propose ?
Me dissocier de mon corps avant qu'il ne soit trop tard, quitter cette enveloppe charnelle si périssable qui est destinée au mieux à partir en fumée dans un four, au pire à servir de nourriture aux vers de terre ou aux poissons ; puis sauvegarder mon cerveau dans une « noobulle » alors qu’il est encore sain, le maintenir en bon état au moyen de cellules souches ou bien, si c’est trop difficile, le recopier sur un support inaltérable.

J’habite provisoirement ce corps, le mien. Je ne veux pas en changer, mais simplement le quitter avant qu’il ne me tue.

C’est simple à comprendre, mon « moi » est mon cerveau ; s’il s’arrête de fonctionner je disparais ; s’il est maintenu, je continue de vivre.
Je pourrai même vivre éternellement.

Je veux qu’on place ma « noobulle » en orbite géostationnaire autour de la Terre de façon que je puisse participer comme tout un chacun au fonctionnement de la cité (par radio, of course).

Je peux même envisager de changer de planète.

Pensées du 12/08/2010

Variations sur l’immortalité.

Je vis mon immortalité hors du temps dans une sorte d’extension infinie du présent, sentiment accentué par une grande difficulté à imaginer un avenir qui s’étende au-delà de mon « horizon mental » et par un rétrécissement du passé recouvert d’un brouillard épais d’où émerge quelques traces indélébiles réactivées involontairement le plus souvent pour je ne sais quelle raison à moins qu’elles ne soient mises au jour par des tiers qui veulent absolument comprendre comment      « cela » s’est produit.

Pensées du 11/08/2010

Je ne sais vivre que dans l’éternité.
Quand j’écris ces lignes, je ne vois pas le temps passer.
Il m’arrive même (malgré mon âge) de prendre mon temps ou même de le perdre comme s’il était infini.
S’il m’arrivait jamais de trouver le temps long, je m’acharnerais à le faire passer, j’inventerais des passe-temps ou, pire, je tuerais le temps.
L’action ou la réflexion seules me rendent immortel.
J’ai ainsi la preuve que mon cerveau (immatériel) est conçu pour demeurer éternellement opérationnel alors que mon corps, lui est programmé pour mourir à brève échéance.
Je dois donc absolument lui échapper.

Pensées du 10/08/2010

J’ai une grande admiration pour Stephen Hawking.
Voici ce qu’il dit sur http://bigthink.com/ :
« Je pense que l'avenir à long terme de la race humaine se trouve dans l'espace. Il sera difficile d'éviter une catastrophe sur la planète Terre dans les 100 prochaines années, sans parler du prochain millier ou million d'années… La race humaine ne devrait pas mettre tous ses œufs dans le même panier, ou sur la même planète. »

Mon commentaire (à ne pas prendre au sérieux) :

Ce que Stephen Hawking ne sait pas, c’est que le vaisseau spatial « Spirit-of-Columbus » est parti en 2008 vers les étoiles (mission OverSky, colonisation d’une dizaine de planètes) avec, à son bord, un certain John Davies qui est tétraplégique. (cf. « Out of my body »)

Pensées du 05/08/2010

Le bonheur comme état permanent est inaccessible à l’être humain à qui il manquera toujours quelque chose, ne serait-ce, pour l’instant, que l’immortalité.
Même s’il atteint un jour ce nirvana, il n’est pas sûr qu’il s’en contente.
Car le moteur du vivant, c’est avant tout l’insatisfaction des individus, mal-être qu’il utilise pour s’étendre à tout l’Univers.

Pensées du 04/08/2010

Dialoguer en « temps réel » à grande distance.
Lorsque les hommes seront sur Mars, il faudra 20 minutes à une information venue de la Terre pour les atteindre. Et 20 minutes pour que leur réponse « immédiate » soit réceptionnée en retour.
Quand ils quitteront le système solaire pour « coloniser » une exoplanète, ce ne sont plus des minutes, mais des années qui seront nécessaires pour échanger des informations (au moins 2 x 4 ans puisque Alpha du Centaure, l’étoile la plus proche, se situe à plus de 4 années-lumière).
Il ne sera donc pas possible de maintenir des relations instantanées dans ces conditions.
L’idéal serait pourtant d’échanger en « temps-réel » (opposé au « temps différé »), ce qui n’est pas possible selon le savoir actuel. En effet, Einstein a démontré que la vitesse de la lumière était indépassable.
Il faut donc impérativement trouver une autre solution pour communiquer en « temps-réel », quelque chose qui soit indépendant de la vitesse de la lumière.
J’attends beaucoup des recherches du CERN qui utilise le grand collisionneur d'hadrons (Large Hadron Collider, LHC) à Genève pour la recherche nucléaire.
Voici un extrait de l’article du Monde daté du 24/07/2010 signé par Pierre Le Hir :
« Il serait très surprenant que les chercheurs du LHC annoncent déjà des résultats de physique extraordinaires, pense Guy Wormser, directeur du Laboratoire de l'accélérateur linéaire (LAL) d'Orsay (CNRS-université Paris-Sud) et organisateur de la manifestation. Ils commencent juste. Mais leurs premières mesures vont ouvrir une fenêtre sur un domaine d'énergie que l'humanité n'a encore jamais exploré.
« Car telle est la finalité de la physique des hautes énergies :
« Comprendre le monde qui nous entoure, qu'il s'agisse de la matière déjà connue avec ses composants élémentaires que sont les quarks et les leptons, ou de la matière qui nous est encore inconnue, c'est-à-dire la matière noire et l'énergie sombre qui forment 96 % de l'Univers. »

Pensées du 03/08/2010

Pour en revenir au « moi » et au « Je » (Pensées du 27/07/2007)
J’étais jeune pilote de chasse quand j’ai fait l’expérience de la désorientation spatiale lors d’un atterrissage guidé depuis le sol alors que j’étais à court de carburant et qu’il fallait absolument que je me pose malgré l’orage qui réduisait la visibilité sur la piste à moins de 100 mètres.
Alors que le GCA (guidage) me demandait de virer à gauche, tout mon corps s’y opposait parce qu’il sentait que j’étais déjà en plein virage à gauche et qu’il ne voulait pas en rajouter.
Pourtant les instruments de bord donnaient raison au guidage contre mes sensations (ma verticale n’était pas la leur).
Il a bien fallu que je me rende à l’évidence, j’étais dans l’erreur.
Je me suis donc dissocié de moi, de mon corps qui manifestement se trompait, me trompait par la même occasion et m’aurait tué si je l’avais laissé faire.
Le GCA m’a guidé jusqu’à la piste que je n’ai vue qu’au moment où les roues du train d’atterrissage l’ont touchée en soulevant des énormes gerbes d’eau.
Depuis ce jour, je sais que mon corps n’est pas moi. Je me méfie de lui.

Cela fait longtemps que je le surveille, car je n'oublie pas les mauvais tours qu’il m’a joué ni les coups qu’il me prépare.

Pensées du 02/08/2010

Pourquoi parlé-je de l’immortalité ?
J’appelle « le vivant » l’ensemble de ce qui vit. C’est aussi un mécanisme (une machinerie) dont on peut étudier le fonctionnement. Si je le personnifie parfois, c’est pour des raisons pratiques d’expression, en aucun cas avec l’intention de le déifier.
Le vivant nous a conçus pour sa propre expansion à tout l’Univers, pas seulement pour découvrir l’Amérique.
C’est la raison pour laquelle nous avons un cerveau si développé, si puissant.
Car nous ne transmettons pas que des gènes à nos enfants, mais aussi des mèmes qui, selon Richard Dawkins, sont les éléments constitutifs de nos cultures. (Voir Richard Dawkins et la mémétique sur Wikipédia).

Le vivant nous accorde le temps qui convient pour remplir ces deux fonctions. Puis, il nous occis sans autre forme de procès.
Une telle façon de procéder n’est justifiée que pour l’extension de la vie à la Terre entière, pas au-delà. Car l’espace à   « conquérir » est illimité (ou presque).
Je suppose que le vivant a prévu que nous cesserions de mourir, d’abord parce que c’est une nécessité pour répandre la vie dans la Galaxie, ensuite parce qu’il nous en a donné les moyens en nous dotant de ce cerveau surpuissant.

Pensées du 27/07/2010 (corrigée le 28/7)


Je reviens sur l’immortalité.
J’affirme que l’être humain est apte à vivre éternellement, qu’il se comporte le plus souvent comme si sa propre existence ne devait jamais prendre fin.
Pour ce qui me concerne, j’ai été immortel durant toute ma vie.
Ainsi quand j’étais pilote de chasse (guerre d’Algérie), je sortais toujours indemne des mauvais coups du sort, je me sentais invulnérable…, alors que j’étais simplement inconscient du danger. Ce n’est pas sans raison qu’on envoie les jeunes gens à la guerre.
Par la suite, redescendu (difficilement) sur terre, j’ai été trop occupé à vivre pour penser à la mort, celle-ci restant une notion vague.
Même la disparition de mes proches ne me dessillait pas les yeux ; je n’étais pas personnellement atteint, cela ne m’arriverait pas, non, pas à moi.
Et puis maman est morte. J’ai cru quelque temps que je mourrais comme elle, que mon tour viendrait. Mais ce n’était pas une réelle prise de conscience. Car ma douleur s’est estompée. J’ai de nouveau vécu comme si j’étais immortel.
Aujourd’hui cette prise de conscience ne s’est pas encore produite ; je ne suis toujours pas concerné par ma mort, il n’y a rien à faire, je ne peux pas y croire.
Je ne suis plus tout jeune (euphémisme), mais encore en bonne santé. Il n’empêche que lorsque je réfléchis à la mort, à ma mort, il s’agit d’une idée abstraite, d'une chose que je n’ai jamais expérimentée.
Je vis naturellement si je puis dire, inconsciemment, faisant des projets qui m’occupent l’esprit, comme si j’étais éternel.
Il est vrai que le présent prend chez moi moins de place que le futur.
Si un matin j’avais un petit malaise, je me mettrais à douter. Mais j’ai le sentiment que je redeviendrai immortel dès que j’aurai recouvré la santé, dès que je me serai relancé dans une nouvelle aventure intellectuelle.
Il n’y a pas de certitude absolue que je meure. Bien sûr ceux qui parlent de la mort ou écrivent sur le sujet affirment qu’elle est inéluctable, qu’elle se produira un jour. Je l’admets (comme tout le monde), mais en réalité ce n’est pas de moi qu’il s’agit. « Je est un autre » (dit Rimbaud).

Le moi qui mourra n’est pas vraiment moi.
Ma propre expérience me permet de dire que l’on vit éternellement en se projetant presque toujours dans l’instant qui vient ou dans le futur, proche ou lointain.
Le présent véritable est le domaine des sens, de la jouissance comme de la souffrance, et celui de la nécessité que nous impose notre corps.
Cependant, le plus souvent, nous sommes des êtres à venir.
Peut-être n’en finit-on pas de naître ?
(Un mot sur le futur qui n'est pas mon sujet du jour. Je citerai Aldous Huxley dans la préface à son ouvrage "Le meilleur des mondes" éd. Plon : "Le remords, par exemple, est aussi indésirable en ce qui concerne notre mauvaise conduite qu'en ce qui concerne notre mauvais art".)
Je persiste donc dans l’idée que ma mort est une abstraction et que je suis sans fin apte à la vie.
J’affirme, par extension, que les êtres humains sont potentiellement éternels.
Je le dis non seulement pour ceux qui me lisent, mais pour que le vivant, cette machine qui va me tuer tôt ou tard, sache que rien ne presse et que je peux encore le servir.
Enfin je le dis parce que j’étudie la vie future de ceux qui partiront vers le Cosmos pour y répandre la vie, fonction qui, volens nolens, est l’objet principal de notre existence.
Nota : je sais que mes propos peuvent choquer, qu’ils sont irrecevables par des gens qui se battent pour survivre, qui souffrent, notamment ceux qui ont perdu un être cher. Mais j'ai opté pour la prospective ou la Science-Fiction.

Pensées du jour 21/07/2010

L’être humain gaspille la plus grande part du temps que le vivant lui octroie comme si ce temps était illimité. Car vivre, c’est avant tout ne pas s’ennuyer. Qu’importe le moyen ou la méthode pourvu que l’esprit soit occupé.
J’en conclus que l’homme est apte à vivre très longtemps, éternellement peut-être, grâce à son inventivité, mais aussi à son art du farniente.

Pensées du jour 18/07/2010

Le bonheur
Le bonheur (comme état permanent) n’existe pas chez les êtres humains parce qu’ils sont mortels et qu’ils en ont conscience. Par contre, le malheur, lui, semble inhérent au vivant qui s’en sert pour réaliser ses incompréhensibles desseins.

Pour moi, il n’y aura de bonheur que lorsque je ne mourrai plus (ce qui n’est pas gagné).
« Soyons réalistes (disaient-ils), demandons l’impossible. »

Pensées du 30/06/2010

Transcendant, immanent
Définitions :
Dans ce qui suit, la transcendance implique un dieu supérieur à l’être humain et qui le gouverne ou le juge, alors que l’immanence nie l’existence de ce dieu et rend l’homme maître de son destin.
« Out of my body » exclut la transcendance et se fonde uniquement sur l’immanence. Autrement dit, l’être humain n’a rien à espérer du Ciel, mais tout à attendre de lui-même.

Pensées du 28/06/2010

Dieu est une invention du Diable.

Pensées du 23/06/2010

Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Il n'y a pas de réponse définitive à cette question (qui est évoquée mais non tranchée dans "Out of my body").
Voici ce qu'en dit Fermi dans son fameux paradoxe.
Le "Paradoxe de Fermi" (Wikipédia).
Dans les années 1950, Enrico Fermi a fait la supposition de l’existence d’une seule civilisation extraterrestre capable du voyage intersidéral à une vitesse inférieure à la vitesse de la lumière. Il a supposé cette civilisation intéressée, pour une raison quelconque, à la conquête de notre galaxie, la Voie lactée. Il émit l'hypothèse qu’elle progresserait par bonds, colonisant une planète pendant quelques centaines ou milliers d’années, puis envoyant des dizaines de vaisseaux vers de nouvelles conquêtes.
D'après les calculs de Fermi, l’ensemble de la galaxie serait sous l’emprise de cette civilisation extraterrestre hypothétique après seulement quelques centaines de milliers d'années, la faible vitesse de déplacement des vaisseaux étant largement compensées par l’augmentation exponentielle du nombre de vaisseaux de colonisation.
Enrico Fermi exprime alors ce qui deviendra le paradoxe de Fermi : « Si les extraterrestres existent, mais où sont-ils donc ? ».
Un million d’années ne représentant que peu de chose à l’échelle de la galaxie, ils devraient donc être omniprésents et il devrait être impossible de ne pas les voir.
Enrico Fermi (29 septembre 1901 à Rome - 28 novembre 1954 à Chicago) est un physicien italien. Ses recherches serviront de socle à l'exploitation de l'énergie nucléaire. Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1938 « pour sa démonstration de l'existence de nouveaux éléments radioactifs produits par bombardements de neutrons, et pour sa découverte des réactions nucléaires créées par les neutrons lents ». Il fut également lauréat de la médaille Hughes en 1942, de la médaille Franklin en 1947 et du prix Rumford en 1953.

Pensées du 22/06/2010

« Je ne souhaite pas atteindre l’immortalité grâce à mon œuvre. Je veux l’atteindre en ne mourant pas. » (de Woody Allen)

Pensées du 20/06/2010

Je ne fais pas de science fiction, mais de la prospective.
" La prospective est la démarche qui vise, dans une perspective déterministe, à se préparer aujourd'hui à demain.
Elle ne consiste pas à prévoir l'avenir (ce qui relevait de la divination et relève aujourd'hui de la futurologie) mais à élaborer des scenarii des possibles sur la base de données disponibles (états des lieux, tendances lourdes, phénomènes d'émergences) " selon Wikipédia.

Pensées du 17/06/2010

Tiré de « À bout de souffle » de Jean-Luc Godard (François Truffaut scénariste) : « Monsieur Barbulesco, quelle est votre plus grande ambition dans la vie ? » Barbulesco (Melville) répond : « Devenir immortel et puis mourir. »
Soyons réalistes, la mort est la grande égalisatrice. « Car, tu es poussière et tu retourneras à la poussière. » (Bible, Genèse 3.19)
Personnellement, je veux bien devenir immortel... mais à condition de ne pas mourir.

Pensées du 16/06/2010

« Renoncer à l'amour me paraît aussi insensé que de se désintéresser de son salut quand on croit à l'éternité. »
Simone de Beauvoir, dans « Mémoires d’une jeune fille rangée ».éd. Folio Gallimard, (chercher la page).
Bien sûr j'exploite cet extrait à ma convenance, mon sujet n'étant pas l'amour mais l'éternité.

Pensées du 14/06/2010

Puisque la vie éternelle est à notre portée, la question fondamentale à laquelle il convient de répondre est la suivante : sommes-nous faits pour l'éternité ? J'ai besoin d'un peu de temps pour formuler ma réponse.

Pensées du 13/06/2010

Dieu et l'éternité par Albert Camus.

"... mais puisque l’ordre du monde est réglé par la mort, peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu’on ne croie pas en lui et qu’on lutte de toutes ses forces contre la mort, sans lever les yeux vers le ciel où il se tait."

tiré de "La Peste" d'Albert Camus, éd. Gallimard, p. 147.


Pensées du 10/06/2010


Je reviens sur le thème fondamental de « Out of my body ».
« Chapitre 15, page 273 : K — GAIA remet en cause cette assertion des scientifiques et des philosophes posant que la mort est nécessaire à la vie. »
J’ai écrit cette phrase après avoir relu Jacques Ruffié dans « Le sexe et la mort » éd. Odile Jacob, Seuil.
Pour contourner l’obstacle de la mort (qui est un frein à l’exploration spatiale étant donné les dimensions de l’espace-temps) il convient de changer de paradigme*.
Le changement de paradigme* consiste ici à sortir de la biosphère limitée à la Terre pour l’étendre à l’ensemble des planètes accessibles à la vie dans la Galaxie d’abord, au-delà ensuite.
Pour raisonner sur ce sujet, quittons la Terre et installons-nous fictivement sur une exoplanète habitable (adoptons « le point de vue de Sirius »).
Observons la biosphère terrestre depuis ce promontoire. Il apparaît que le vivant occupe - le plus grand espace accessible au plus grand nombre possible de cellules à ADN - mais que ces cellules ont une brève durée de vie (parce que l’espace terrestre est restreint, ce qui limite l’énergie disponible).
Le rôle des cellules à ADN est d’étendre le champ d’action du vivant à tout l’Univers. C’est ce qu’ont fait les êtres humains en « colonisant » d’abord toute la Terre ; c'est ce qu’ils s’apprêtent à poursuivre en se tournant vers l’espace.

Or, cette démarche n’est possible que si l’on augmente considérablement le nombre de cellules à ADN (donc le nombre d’individus) et si l’on accroît leur durée de vie, ce qui s’obtient par la suppression de la mort.

J’affirme que la mort n’est pas nécessaire à la vie et qu’il est possible de la contourner, de s'en défaire.

Des recherches sont en cours (depuis plusieurs années) dans plusieurs directions telles que la modification des télomères, les cellules souches, les recopies du cerveau sur des supports inaltérables, les réplicateurs artificiels...
Il ne fait aucun doute pour moi que ces travaux aboutiront tôt ou tard, car c’est l’intérêt du vivant.

Nota : un paradigme est (selon Wikipédia) une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est en quelque sorte un rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec un autre paradigme.

Pensées du 07/06/2010

Nous sommes immortels... pendant longtemps.

Pensées du jour 05/06/2010

Je complète ma pensée profonde (!) postulant que la mort n'est pas nécessaire à la vie. (cf. "Out of my body" p. 273) en disant que seul le renouvellement de la vie (l'arrivée de nouvelles générations) est indispensable au vivant pour occuper tout l'espace, ce qui ne remet pas en cause la théorie synthétique de l'évolution (ni donc le darwinisme).

Pensées du jour 03/06/2010

C'est fait !
J'ai pris ma décision alors que je regardais, une fois de plus, la photo de la Terre prise depuis la Lune en 1968.
Je ne comprends pas qu'il m'ait fallu plus de 40 ans pour en arriver là.
Pourtant je connaissais le "Soyez réaliste, demandez l'impossible !" écrit sur les murs de la Sorbonne en 1968.
J'ai toujours été timoré. Même dans "Out of my body", je m'étais limité à ne vivre que 1000 ans, une misère.
J'avais tort. Je comprends désormais qu'il n'y aura aucune rémission de la part du vivant et que, tôt ou tard, il me tuera.
Je romps donc définitivement avec lui et j'accepte la recopie de mon cerveau sur un support inaltérable équipé d'un système à ADN mécanique.
Voici ma nouvelle devise (telle qu'elle figurera sur mon blason) : "Plutôt le silicium que le crématorium"
Je serai désormais totalement réaliste. Je ne transigerai plus et n'envisagerai que le possible, le plus possible, c'est-à-dire l'éternité (donc la vie illimitée, éternelle).
Mon nouveau projet sera de découvrir les limites du temps et de l'espace pour voir ce qu'il y a au-delà et ce qu'il y avait avant (en admettant qu'il y ait une singularité).
PS : je n'ignore pas les recherches relatives au stockage moléculaire de l'information.
 

Pensées du jour 02/06/2010

Lecture de « Une brève histoire du temps » de Stephen Hawking, éd. Flammarion Champs Sciences, p. 150 :
« À la fin de cette conférence (ndla : au Vatican, en 1981), les participants se virent accorder une audience avec le pape qui estima que c’était une bonne chose d’étudier l’évolution de l’univers après le Big Bang, mais que nous ne devrions pas nous occuper du Big-Bang lui-même parce que c’était le moment de la Création et donc l’œuvre de Dieu. »
Quelques lignes plus bas, Stephen Hawking écrit :
« Je n’avais pas envie de partager le destin de Galilée, avec lequel je ressentais un fort sentiment d’identité, en partie à cause de la coïncidence qui veut que je sois né exactement trois cents ans après sa mort !»
(Galilée est mort le 8/1/1642)
Nota : j'ai beaucoup d'affection pour Jean-Paul II. Je lui garde un profond respect.

Pensées du jour 01/06/2010

Il n'y aura pas d'expansion spatiale du vivant sans une extension infinie de la vie individuelle, car l'espace et le temps sont indissociables, l'un et l'autre incommensurables.
Je maintiens que la mort n'est absolument pas nécessaire à la vie (je me suis déjà expliqué sur ce sujet).
On peut toujours dire que mon âme, elle, est éternelle. En fait je n'ai pas d'âme, mais un cerveau. Tant qu'il vit et demeure en bon état, je sais que j'existe. Après, je n'existerai plus. Mieux vaut que je regarde cette réalité en face.
Les humains souhaitent la vie éternelle depuis longtemps. Leur quête d'absolu, leur goût pour l'idéal, leur désespoir devant la mort (et devant la vie) le prouvent.
Ils vont probablement atteindre ce but. Car ce qui se prépare dans les laboratoires (ou dans les cuisines) c'est la création des cellules à ADN artificiel, c'est-à-dire l'invention des réplicateurs artificiels.
Tôt ou tard, on va maintenir le cerveau en bon état, sans limites. Nous sommes donc probablement les derniers humains à mourir.

Pensées du jour 30/05/2010

Le but apparent du vivant est de s’étendre à l’infini. On n’en connaît pas la raison, on comprend seulement le processus ; du moins l’étudie-t-on en permanence.
Il apparaît néanmoins que cette démarche qui consiste à fabriquer des êtres dotés de conscience puis à les occire en les renvoyant dans leur néant originel (après qu’ils ont transmis leurs gènes immortels) est bien étrange.
Les religions et autres philosophies apparentées ont pour fonction non seulement d’aider les humains à supporter ce néant, mais aussi de les empêcher de se détruire les uns les autres, ce qui mettrait la vie elle-même en danger.
Cependant la grande révolte est en cours, celle qui mènera l’espèce humaine à son émancipation.
Il faut vouloir l’impossible pour avoir une chance de l’atteindre.

Pensées du jour 25/05/2010 complétée le 31/05/2010

Bonne nouvelle : l'homme ne descend plus du singe !
Comme le dit Pascal Picq (dans "Les origines de l'homme expliquées à nos petits enfants" éd. du Seuil, p.12) : "Pas besoin de prier, car l'homme ne descend pas du singe, il fait partie des singes ou, en des termes plus scientifiques, des singes anthropoïdes ou encore des simiens."
Classification actuelle des hominidae extraite de Wikipédia
 Classification phylogénétique [modifier]
La classification phylogénétique permet donc aujourd'hui de structurer, de façon précise, la famille des hominidés. Cette famille se décompose en deux sous-familles :  
    * celle des Ponginés (genre Pongo, à 48 chromosomes dont cinq chromosomes 6, 19, 21, 22, X pratiquement identiques).
    * celle des Homininés.

La sous-famille des Homininés se décompose en deux tribus :
    * celle des Gorillini (genre Gorilla, à 48 chromosomes),
    * celle des Hominini (genres Pan et Homo),
La tribu des Hominini se décompose en deux sous-tribu :
    * celle des Panines (genre Pan, à 48 chromosomes, comprenant le chimpanzé commun, Pan troglodytes, et le bonobo, Pan paniscus),
    * celle des Hominines regroupant les diverses espèces d'australopithèques et d'hommes (genre Homo, à 46 chromosomes), dont la seule espèce actuelle est Homo sapiens.

Pensées du 18/05/2010

Je hais la nature, pas celle qui m'a fait naître, mais celle qui me tue à petit feu.

La mort n'est indispensable à la vie que dans un espace restreint comme celui de la Terre où les 6,5 milliards d'humains commencent à se sentir à l'étroit. S'il n'y avait pas la mort ici-bas, il n'y aurait probablement plus de vie (on estime à plus de 80 milliards le nombre d'êtres humains qui ont vécu sur la Terre).

Mais la mort n'est plus une nécessité quand on considère l'immensité de Cosmos, ne serait-ce que la Galaxie et ses innombrables planètes qui nous attendent pour être terraformées.
La conquête de l'espace est imposée par le vivant comme l'a été l'exploration (l'exploitation) de la Terre entière.
Car le vivant ne tolère aucune barrière, aucune limite spatiale ou temporelle.
Comme le dit Albert Camus : " Conscience et révolte, ces refus sont le contraire du renoncement. Tout ce qu'il y a d'irréductible et de passionné dans un cœur humain les anime au contraire de sa vie. Il s'agit de mourir irréconcilié et non pas de plein gré." (Le mythe de Sisyphe, p.80, éd. Gallimard, folio essais)
Ce que je déteste dans la nature (je veux dire chez le vivant) c'est d'abord qu'elle nous impose de mourir ; puis c'est sa conception de la procréation par la sexualité ; enfin je m'élève contre l'obligation qui nous est faite de tuer pour manger (l'hétérotrophie).
Je ne suis plus transi d'admiration devant les beautés de la nature, car c'est un piège tendu par le vivant pour que nous acceptions notre sort.
Dieu n'existe pas (bien que j'en éprouve encore une certaine nostalgie), et la nature est mon ennemie même lorsque je regarde le soleil se coucher sur l'océan (j'ai vu le Rayon vert) ou la Voie Lactée au-dessus du désert.

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 Qu'est-ce que l'exaptation Posté Le 19/04/2012 

Qu'est-ce que l'exaptation ?<strong>#bristol3.jpg</strong>


L'origine du terme exaptation est attribuée aux biologistes Stephen J. Gould et Elizabeth Vrba, dans un article (1982) qui expliquait comment des caractéristiques physiques complexes peuvent apparaître et évoluer à partir de structures initiales simples.

Pour Pascal Picq, « L'évolution est la reine du bricolage: des caractères neutres, ou remplissant une fonction donnée, peuvent être réutilisés pour tout à fait autre chose... On appelle cela une exaptation. » (La plus belle histoire du langage, éd. du Seuil, p. 32-33).

L'exemple souvent cité est celui des oiseaux dont les plumes avaient pour fonction première la protection thermique et qui leur permirent ensuite de voler .

Quant au larynx des êtres humains, il est avant tout conçu pour réguler le flux respiratoire et non pour nous permettre de parler. C'est la bipédie qui a provoqué son abaissement et qui a permis la modulation des sons.

Il n'y a pas un gène du langage (FoxP2) mais toute une architecture située dans le cerveau et dans la gorge qui permet non seulement d'émettre des sons mais de les associer à des mots pour leur donner du sens, ce qui relève de l'invention culturelle.

La double articulation (phonème-morphème) est une invention géniale faite par des hominidés. Elle a dû s'effectuer sur une longue période, commencer il y à 2 millions d'années chez les premiers faiseurs d'outils, croître chez les Homo ergaster et les Néandertaliens pour exploser avec l'Homme moderne.

 

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Propos sur le vivant, l’humain et la conquête spatiale. 10 € A mettre à jour


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